LES COLLABOS, CE SONT EUX !
1er Mai, journée internationale de revendications des travailleurs, après deux ans de "privation" de manifestations par l'état d'urgence et les lois de sécurité du gouvernement, nous permettait de retrouver, à l'occasion du 150ème anniversaire de la Commune de Paris, les rues parisiennes.
D'abord pour l'URIF FO le matin au Mur des Fédérés et sur la tombe de Léon Jouhaux et par un meeting, Place Gambetta où 250 militants étaient présents pour entendre les discours d'Yves Veyrier, secrétaire général de la CGT-FO et Gabriel Gaudy, secrétaire général de l'URIF FO.
L'après-midi, les organisations syndicales, grâce à l'appel unitaire des URIF FO - CGT – FSU - SOLIDAIRES et des organisations étudiantes et lycéennes, ont pu se retrouver entre la place de la République et Nation.
Plus de 500 militants de l'URIF FO, comme ils le font depuis plusieurs années, revendiquaient dans la rue sur les positions portées par les salariés dans les entreprises. D'abord, contre l'état d'urgence, le confinement, le couvre-feu mais également contre la loi de sécurité globale et toutes les dispositions qui privent le monde du travail et plus largement les Français des libertés individuelles et collectives tout en fichant les syndicalistes.
Nous portions les revendications des salariés, des retraités et des chômeurs
- Affirmant la nécessité d'augmenter les salaires, les retraites et les minimas sociaux.
- Affirmant la nécessité de revenir sur la loi détruisant l'assurance chômage.
- Affirmant que nous n'accepterons jamais la fin des 42 régimes de retraite, des régimes spéciaux et du code des pensions civiles et militaires.
- Affirmant notre opposition aux plans sociaux et à tous les licenciements et aux délocalisations qui se poursuivent.
- Affirmant notre soutien inconditionnel aux personnels soignants et à leur lutte pour avoir les moyens de prendre en charge tous les malades qu'ils soient atteints de la Covid ou de toute autre maladie les conduisant à être pris en charge dans des hôpitaux ne souffrant pas de la fermeture de lits, de services, de personnels et même d'hôpitaux entiers.
- Affirmant que l'on ne peut continuer à privatiser nos grands services publics comme EDF – SNCF – RATP et la répercussion sur les prix et les services rendus à toute la population.
- Affirmant que nous ne sommes pas dupes de la volonté du gouvernement, sous couvert de déficit de la sécurité sociale, de s'attaquer à cette dernière, alors que rien n'aurait été possible pendant cette crise sanitaire si les personnels et les services n'avaient pas été là.
- Affirmant que l'on ne peut faire disparaitre la culture, les comédiens et tout le monde du spectacle en laissant fermer tous ces grands dispositifs de culture et en n'accompagnant pas tous les personnels, comédiens, artistes du spectacle vivant en les étranglant financièrement.
- Affirmant que tous nos services publics, que nous venons de citer, ont permis avec d'autres comme pôle emploi, la sécurité sociale, les finances … ainsi que notre système scolaire, les enseignants et les personnels, trop malmenés depuis le début de la crise sanitaire et qui souvent découvrent que des classes fermeront encore au cours des prochains mois et que les conditions sanitaires ne sont toujours pas là, de vivre tout simplement.
- Affirmant que ceux que l'on nomme de la seconde ligne n'ont toujours pas la reconnaissance de leur engagement souvent au péril de leur vie.
Il est sûr que moins nous descendons dans la rue et que l'exécutif fait tout pour qu'il en soit ainsi, cela leur permet de continuer à assener ses mauvais coups.
Tout doit donc être fait pour que le syndicalisme, celui du 1er Mai dans la rue retrouvée, soit muselé.
Un 1er Mai encore une fois de violences, avec l'intervention des forces de l'ordre coupant le cortège syndical entre le carré de tête et l'URIF CGT pour nous mettre en difficultés alors que des groupes tentaient déjà d'empêcher la progression de la manifestation syndicale.
On ne nous empêchera pas de revendiquer !
On ne nous empêchera pas de manifester !
Ces mêmes groupes décidés à créer les affrontements, brulaient des poubelles devant le cortège syndical en le bloquant pendant près d'une heure et bombardaient le carré de tête intersyndical de jets de bouteilles et d'objets divers.
La fin de manifestation, place de la Nation, démontrait la volonté de ces groupes de s'en prendre au mouvement syndical. Nos camarades de la CGT qui entraient les premiers sur la place furent sauvagement agressés, camions vandalisés et tagués, militants blessés au nombre d'une vingtaine.
L'URIF FO condamne ces actes qui démontrent que ces commandos étaient venus pour s'attaquer au mouvement syndical et l'empêcher de revendiquer et de manifester librement.
En agissant ainsi, ils font la démonstration qu'ils sont les "alliés" du pouvoir et que ce sont eux qui sont de véritables collabos.
Si nous avions été en tête du cortège ce sont nos véhicules qui auraient été vandalisés démontrant bien que leur seul "ennemi" est bien le mouvement syndical.
L'URIF FO tient à marquer sa solidarité, son soutien et ses fraternelles amitiés aux camarades de la CGT qui n'ont fait, avec nos militants, ceux de la FSU et de SOLIDAIRES qui étaient en tête de cortège, que protéger les salariés pacifistes et heureux de pouvoir défiler en retrouvant leur liberté.
L’URIF FO apporte également son soutien et son amitié aux camarades de l’UD FO du Puy de Dôme dont les locaux viennent d’être vandalisés, ce qui démontre la volonté de certains de s’attaquer au seul mouvement syndical.
Nous militons depuis des années avec les militants des URIF CGT – FSU – SOLIDAIRES, ils ne sont pas plus collabos que nous qui luttons pour la défense des travailleurs.
Les vrais collabos sont ceux qui cassent, essaient de nous discréditer et "accompagnent" ainsi la politique menée par le Capital.
N'en déplaise à ces vrais "collabos", nous allons poursuivre nos combats avec l'URIF CGT – la FSU – SOLIDAIRES – L'UNEF – La FIDL et l'UNL.
Nos revendications portées dans les manifestations sont dans la continuité de l'engagement au service du peuple des Communards de la Commune de Paris.
Paris, le 3 mai 2021