>
Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Adhérer au SNUDI-FO !

 

C’est le premier des droits, Celui qui permet de défendre tous les autres !

cliquer ici pour adhérer en ligne par CB

cliquer ici pour imprimer un bulletin d'adhésion

Publié par SNUDI FO 95

Communiqué FNEC FP FO national du 9 mai

Au lendemain des annonces du président Macron et du ministre Ndiaye sur la réforme de la voie professionnelle, la FNEC FP-FO réaffirme son soutien à son syndicat, le SNETAA-FO, mobilisé depuis plusieurs mois pour la défense des lycées professionnels et des PLP.
A travers cette réforme, le président Macron sen prend aux statuts de tous les personnels et affaiblit le cadre national de lenseignement public, pour le soumettre aux besoins du patronat local :
Donner la carte des formations à des « CNR » locaux, composés de personnels, d’acteurs économiques et des collectivités locales, pour conditionner le maintien des filières et des postes à la mise en place de « projets particuliers », et soumettre l’enseignement public aux pressions locales les plus diverses ;
Recruter des « professeurs associés » pour inféoder les missions des personnels aux besoins des entreprises ;
Dans la continuité du chaos des fermetures des lycées de Paris et du Grand-Est, supprimer à la rentrée 2023, 80 filières qui « ne correspondent plus au marché de lemploi. » Cela réduit drastiquement loffre de formation pour les jeunes et trahit la visée réelle de la réforme : la « mise en adéquation de lenseignement professionnel avec le marché de lemploi », en parfaite continuité de la loi Pénicaud de 2018 !

Les propositions de reconversion en école, en collège ou sur des missions qui n’ont rien à voir avec l’enseignement, à moins de quatre mois de la rentrée, sonnent comme des injonctions à devenir des bouche-trous du système éducatif à l’encontre de la logique de corps et de carrière !
Mettre en place un « pacte » pour imposer toujours plus de tâches définies localement et s’attaquer aux statuts, alors que l’ensemble des syndicats le rejette ;
Mettre en place un « bureau des entreprises » dans les LP, pour qu’elles viennent y faire leur marché et pour transformer les LP voire les collèges en annexes de Pôle Emploi.
Faire entrer l’entreprise au collège pour une demi-journée hebdomadaire de « découverte des métiers » de la 5ème à la 3ème , après avoir liquidé le service public dorientation et fermé des centaines de CIO !

Cette réforme est un pas de plus vers le corps unique et la disparition des statuts particuliers des différents corps de professeurs, PLP, PE, certifiés, agrégés. Elle s’attaque tout autant aux autres corps des personnels de direction et personnels administratifs des LP, LGT et collèges.

Elle annonce un basculement pour l’Ecole publique, que le gouvernement envisage désormais à partir du collège comme un outil du « plein emploi », pour les seuls intérêts du patronat.
Pour la FNEC FP-FO cest inacceptable !

Communiqué du SNETAA FO Versailles

Jeudi 4 mai 2023 au LP Bernard Palissy de Saintes, Emmanuel Macron a annoncé son projet de réforme des LP dont il justifie le fondement en présentant un constat d’échec des lycées professionnels.
La clé de voûte de la réforme : imposer les entreprises privées au cœur des LP, de leurs formations et de leurs diplômes.
Mais qui a dégradé le lycée professionnel, sinon Macron et ses ministres Blanquer et Pénicaud qui, en 2018, ont supprimé 30% des heures de cours disciplinaires en LP et imposé la généralisation de l’apprentissage !

Chacune des mesures de cette contre-réforme est une attaque contre les LP, les PLP et leur statut, ainsi que les jeunes :
· Une nouvelle carte des formations, décidée par les régions et les branches patronales : c’est l’éclatement du service public de la formation professionnelle sous statut scolaire qui sera décidé au niveau des territoires selon les besoins immédiats des patrons et du bassin d’emploi mais aussi au niveau de chaque lycée.
· Des dizaines de formations seront fermées pour les jeunes et des centaines de postes d’enseignants seront supprimés, à commencer par les formations tertiaires.
· La suppression de dizaines de diplômes au profit de formations complémentaires, de certificats de professionnalisation. Tout sauf des diplômes reconnus dans les conventions collectives et qui permettent d’accéder aux grilles de salaires des branches professionnelles.
· Un système de “mentorat” par des salariés d’entreprises, doublé de dispositifs hors-Education nationale (mission locale, école de la 2eme chance, etc.), au lieu de rendre toutes les heures nécessaires à l’instruction et à l’enseignement professionnel des jeunes par les enseignants, en heures de cours disciplinaires.
· Le recrutement de “professeurs associés”, des professionnels recrutés hors statut. C’est la destruction programmée du statut avec l'institutionnalisation et la généralisation du recrutement au contrat pour les enseignants.
· L’ouverture de l’École aux entreprises et aux collectivités locales dès la 5ème en y associant des PLP. Il s’agirait de faire découvrir des métiers aux enfants, âgés d’à peine 12 ans, tout cela sur leur temps de cours.
· Une bonification pour les élèves stagiaires de 50 à 100 euros par semaine selon la classe, payée par l’Etat. Mais les élèves de LP ne sont pas des salariés qui devraient travailler gratuitement pour les patrons, avec une aumône versée par l’Etat, sans les droits dus aux salariés (retraite, maladie, chômage, etc.). Les aides aux élèves de LP, comme pour tous les élèves de France, doivent se faire dans le cadre des bourses scolaires.
· La « Terminale sur mesure » serait calquée sur le rythme du Baccalauréat général pour l’organisation des épreuves anticipées en mars. Alors même que ni les résultats du bac, ni les résultats de Parcoursup ne seraient encore connus, les élèves devraient se positionner sur leur avenir et choisir entre une poursuite d’études ou le monde du travail. Ces élèves devraient passer le dernier trimestre, soit un tiers de l’année scolaire, en entreprise avec un accompagnement par Pôle Emploi. Ce n’est plus l’École !
· Mise en place du Pacte supposé revaloriser nos salaires pour faire passer toutes ces destructions et contraindre les PLP à accepter ces mesures et les nouvelles missions qui en découleront. Après avoir bloqué depuis 2000 le point d’indice de la fonction publique entraînant une perte de 30% du pouvoir d’achat des fonctionnaires et donc des enseignants, c’est un chantage scandaleux !
C’est une attaque sans précédent contre notre statut par le biais de la contractualisation de nos missions.

Avec ce projet de réforme, Macron livre les lycées professionnels aux entreprises privées. C’est une position assumée. Macron l’a dit, anticipant dans son discours les oppositions à sa réforme : « on va me dire qu’on donne les LP aux entreprises, mais que tous ceux qui défendent le système actuel en répondent ».
Livrer la formation professionnelle publique aux entreprises c’est aussi en finir avec le statut des enseignants en faisant des entreprises et des professionnels le vecteur de la formation professionnelle à la place de l’école et des enseignants.
C’est aussi la destruction programmée, dès la rentrée 2023, de l’Education Nationale avec l’autonomie des établissements et le choix des formations laissé aux collectivités territoriales, aux entreprises et aux chefs d'établissement.
C’est un tournant majeur qui fait glisser les LP vers le ministère du Travail pour calquer le modèle de l’apprentissage. C’est la privatisation des lycées professionnels !
L’objectif est de détruire la formation professionnelle sous statut scolaire, les formations et les diplômes des jeunes et de fournir aux entreprises une main d’œuvre non diplômée pour faire baisser le coût du travail.

Ce que nous voulons au contraire, c’est :
- Le maintien de tous les lycées, de toutes les formations, de tous les diplômes, de toutes les classes et de tous les postes ;
- La restitution de toutes les heures disciplinaires supprimées par la réforme Blanquer ;
- Le maintien de la formation professionnelle publique, laïque et gratuite sous statut scolaire dans l’Education Nationale ;
- Le maintien du statut de PLP ;
- Des bourses d’études pour que tous les jeunes puissent étudier sereinement
- La revalorisation sans contrepartie des salaires des enseignants par la revalorisation du point d’indice de la fonction publique.

Les PLP, avec l’intersyndicale, se sont largement mobilisés à l'automne 2022 après les annonces sur la réforme des LP. Un premier recul a été gagné par une mobilisation historique.
Alors que le climat social est explosif et que la population continue à se mobiliser contre la « mère de toutes les réformes », celle des retraites, Emmanuel Macron engage une attaque sans précédent contre le service public de l’enseignement professionnel et contre la jeunesse. Dans ce contexte, cette réforme, qui touche plus que les PLP, nous pouvons la bloquer !

Nous exigeons le retrait de ce projet de réforme tout comme nous exigeons l’abrogation de la loi sur les retraites.
Le SNETAA FO Versailles appelle tous les PLP à se réunir en Assemblées Générales, pour décider ensemble des moyens pour bloquer le gouvernement et exiger le retrait inconditionnel.