Rentrée 2022 : le nouveau ministre s’inscrit dans les pas de Blanquer. Mercredi 15 juin, tous au ministère pour monter d’un cran, pour la satisfaction de toutes nos revendications !
Le 31 mai, les personnels grévistes de plusieurs collèges de Sarcelles, Villiers-le-Bel et Garges-lès-Gonesse – avec les syndicats FO, SNES, SUD et la FCPE – se sont réunis en assemblée générale. Ensemble, ils ont réaffirmé leur opposition aux conditions inadmissibles de la rentrée qui leur sont imposées : baisse des DHG, augmentation des effectifs par classe. Sur les pancartes : « on ne veut pas de ces effectifs-là », « on a la rage », « non aux classes surchargées ». Ils veulent l’arrêt des contre-réformes. Ils se sont rassemblés devant le ministère de l’Education Nationale, une délégation a été reçue, leurs revendications demeurent non satisfaites.
La grève des personnels du Val d’Oise fait écho aux revendications des personnels des collèges et lycées des Yvelines, de l’Essonne, des Hauts-de-Seine et du Val d’Oise qui, par les mobilisations, grèves, rassemblements, audiences, expriment clairement depuis plusieurs mois leur rejet de la dégradation accélérée des conditions de travail.
La grève des personnels du Val d’Oise intervient dans une situation où le nouveau ministre Pap N’Diaye – malgré les conditions catastrophiques de la rentrée prochaine dans les écoles, collèges, lycées, lycées professionnels – a confirmé s’inscrire dans les pas des réformes imposées par J.-M. Blanquer. Il n’y a aucune « rupture » quand toutes les suppressions de classes, heures et postes sont confirmées ; quand toutes les contre-réformes sont maintenues ; quand le nouveau ministre refuse d’ouvrir des concours exceptionnels en urgence. C’est d’ailleurs la même chose dans les hôpitaux avec des personnels poussés à bout, dans tous les services publics ! C‘est une même politique de destruction des droits collectifs, des conditions de travail.
Au Comité technique académique de Versailles, le 24 mai, les organisations FNEC FP-FO, FSU, CGT, SNALC ont notamment exigé l’ouverture immédiate d’un concours exceptionnel, une forte augmentation du point d’indice, l’arrêt des contre-réformes. Les personnels sont indignés d’apprendre que le rectorat de Versailles organise des « job dating » pour recruter, avec pour seul horizon la précarité.
Dans le Val-de-Marne (académie de Créteil), les organisations syndicales SNUDI-FO, SNUIPP-FSU, SE-UNSA, FERC CGT, SUD Education, sont à l’initiative d’une pétition intitulée « Pour éviter la catastrophe annoncée, une seule solution : en urgence, organiser un concours exceptionnel au niveau licence ! » Les personnels s’en saisissent. Les mêmes organisations appellent à se rassembler au ministère de l’Education Nationale, le 15 juin, pour porter les signatures.
La rentrée est dans trois mois. On le sait, il va manquer plusieurs centaines de professeurs, de personnels d’éducation, de psychologues… ce seront donc, et ce sont déjà, de nombreux refus de disponibilité, de temps partiel, de congés de formation, d’exeat-ineat (1er degré). On le sait, tous les personnels sont épuisés.
Pour imposer la satisfaction des revendications, il faut monter d’un cran dans le rapport de forces. C’est pourquoi la FNEC FP-FO appelle tous les personnels à se joindre au rassemblement du mercredi 15 juin, à partir de 14h30, au ministère de l’Education nationale, en lien avec les parents d’élèves et aux côtés des personnels du Val-de-Marne et de toute l’Ile-de-France, pour porter au ministre toutes les revendications urgentes.
Versailles, le 2 juin 2022