Evaluations d'école 2023-2024 : toujours rien d'obligatoire !
Le ministre Attal entend plus que jamais imposer les évaluations d’école !
La loi n°2019-791 du 26 juillet 2019 pour une école de la confiance (loi Blanquer) dans son article 40 crée un conseil d’évaluation de l’école chargé de « définir le cadre méthodologique et les outils des autoévaluations et des évaluations des établissements conduites par le ministère ». Les autoévaluations et évaluations des établissements ont donc un cadre législatif mais aucun décret ni aucun arrêté ne les met en place.
Rien dans le Statut général ni dans le statut particulier des professeurs des écoles ne prévoit que les personnels soient soumis à une évaluation d’école. Rien n’indique que les évaluations d’école revêtent un caractère obligatoire pour les personnels.
D’ailleurs, les représentants du ministre, interrogés par la FNEC FP-FO à de multiples reprises dans différentes instances, n’ont jamais pu indiquer que ces évaluations étaient obligatoires.
Cela n’empêche pas pourtant les DASEN, s’appuyant sur la loi Blanquer, d’essayer d'imposer ces évaluations aux collègues par tous les moyens… Certains prétendent imposer les évaluations d’école sur les 18h de formation alors que les évaluations d’école n’ont rien à voir avec de la formation. En Haute-Garonne, l’IA-DASEN essaie même d’utiliser le décret du 6 septembre 2019 pour imposer aux personnels une semaine de formation rémunérée pendant les vacances pour préparer les évaluations d’école… mais encore une fois, une évaluation d’école, ce n’est pas une formation.
Les évaluations d’école ne figurent pas dans nos obligations de service. Les 108 heures annualisées inscrites dans nos statuts sont définies, elles ne peuvent pas être utilisées n'importe comment. Pour rappel, les 108 heures (décret 2017-444 du 29 mars 2017) sont composées ainsi:
- 36h d’APC
- 48h consacrés aux travaux en équipe, aux relations avec les parents et au suivi des PPS
- 18h de formation
- 6h de conseils d’école
Le SNUDI FO rappelle que ce dispositif, véritable outil de privatisation et de mise en concurrence des écoles, s'attaque frontalement au statut des personnels en mettant en œuvre :
- une auto-évaluation où l'école peut être évaluée par les personnels, les parents, les élèves, les “partenaires” et les élus !
- une évaluation externe où un audit de l'école peut être rédigé par des “personnalités extérieures”
Ces 2 rapports constitueraient la base de la rédaction du projet d'école … Nous n’avons pas besoin d’évaluation d’école pour rédiger un projet d’école !! Vous pouvez refuser cette évaluation !
Le SNUDI FO vous propose une prise de position du conseil des maîtres (voir ci-dessous) pour faire savoir à votre IEN que vous ne souhaitez pas participer à ce dispositif.
Proposition de prise de position du conseil des maîtres
Mme/M. l'IEN,
Notre école a été choisie pour participer à une évaluation d’école au cours de l’année scolaire. Ayant pris connaissance du dispositif prévu, nous déclinons la proposition qui nous est faite.
Considérant que les conditions de travail sont déjà extrêmement difficiles, ce dispositif représente une surcharge de travail. Nous refusons en outre d'être évalués de près ou de loin par les parents, les élus, le personnel municipal, les élèves et les agents du périscolaire.
En conséquence, nous vous demandons donc de bien vouloir nous retirer du dispositif.
Dans l'attente de votre réponse, veuillez agréer, Mme l'IEN, M. l'IEN, l'expression de nos salutations respectueuses.
Le conseil des maîtres de l’école… réuni le...
copie au SNUDI FO 95