Audience avec le DASEN du 12 novembre 2024 : évaluations GS, décharges coordination RPI, inclusion scolaire systématique, difficultés de gestion des AESH à la DSDEN
Le SNUDI FO 95 a été reçu en audience ce mardi 12 novembre par le DASEN accompagné du Secrétaire Général et de l'IEN adjoint au DASEN.
1) Évaluations Grande Section
A propos de ces évaluations départementales / académiques qui existent depuis plus de 10 ans, le SNUDI FO 95 a introduit la discussion en rappelant que ces évaluations n'avaient pas de caractère national et qu'elles n'étaient pas obligatoires. Pour évaluer leurs élèves, les enseignants de GS restent libres d'utiliser les outils de leurs choix.
Ce protocole « pour une entrée sécurisée au CP » constitue un outil que les enseignants de Grande Section peuvent utiliser comme ils l'entendent et surtout au moment souhaité.
Le DASEN n'a pas contredit tout cela.
Le SNUDI FO 95 a indiqué au DASEN que de nombreuses écoles et collègues avaient sollicité le syndicat après avoir reçu la consigne en octobre par leur circonscription de faire passer les évaluations dès le mois de novembre !
A la question, "pourquoi avoir avancé les passations", le DASEN répond "pour anticiper les résultats"... puis a finalement reconnu que les évaluations pouvaient être passées en janvier, qu'on était dans une "année de transition" pour ce changement de dates de passation...
2) Décharges coordination RPI
Mécontentement des directions concernées par un fonctionnement dégradé depuis septembre :
- Choix de placer des BD entrainent des changements d'enseignants et compliquent le fonctionnement en interne
- Toutes les journées de décharges ne sont pas couvertes du fait d’urgences de remplacement ailleurs
- Décharges "annualisées" donc irrégulières ou décalées dans le temps
Le SNUDI FO 95 a demandé un retour à l'organisation des années précédentes, à savoir des collègues fixes (TRS) ou a minima un remplaçant fixe et identifié.
Le DASEN répond que ces décharges ne sont pas réglementaires et, à la recherche de personnels, il a pris la décision l'an passé de ne pas fixer des moyens sur ces journées de décharges. Il indique ne pas être favorable au principe des RPI mais doit composer avec ce système existant. En outre, il ne souhaite pas faire machine arrière même s'il entend la difficulté de ne pas avoir un enseignant fixe dans les écoles concernées.
3) inclusion et circulaire départementale "dispositifs de suivi des situations de scolarisation complexe"
Depuis la rentrée, la question de l’inclusion scolaire est sur le devant de la scène : articles de presse qui pointent le manque d’AESH, publication au BO d’un texte sur le déploiement des DAR (Dispositifs d’Auto-régulation), rapport de la Cour des comptes sur l’inclusion scolaire…
En effet, la situation est grave et la déclinaison dans le département avec la circulaire sur les « dispositifs de suivi des situations de scolarisation complexe » est au mieux un pansement sur une jambe de bois.
Le SNUDI FO 95 a dénoncé le « bricolage » ainsi que la multiplication des situations de souffrance des élèves et des personnels dans beaucoup d’écoles.
Quant à la situation des AESH, le SNUDI FO 95 est revenu sur le mépris institutionnel envers ces personnels qui sont de plus en plus souvent réduits à faire de la garderie, dans des conditions extrêmement difficiles voire dangereuses. Le syndicat a demandé des consignes claires à l'échelle du département pour limiter le nombre d'élèves par AESH.
Le SNUDI FO 95 a rappelé au DASEN la position de FO contre l’inclusion scolaire systématique et pour la défense des structures et des établissements spécialisés. Le SNUDI FO l'a interrogé sur la demande de création de places dans les structures ESMS (établissements sociaux et médico-sociaux) pour le Val d'Oise.
Le SNUDI FO 95 a lu au DASEN un exemple de fiche RSST récente décrivant le désarroi, le mal être, l'impuissance face à une gestion impossible malgré toute la bonne volonté de la collègue.
Le DASEN reconnaît parfaitement la situation et que des mesures d'urgence ("suspension de scolarité", "aménagement de scolarité", "déscolarisation provisoire"...) pouvaient être prises.
Le DASEN a répondu qu'une centaine de places avaient été attribuées au 95 suite à l'appel d'offres de places en établissements spécialisés par l'ARS.
4) gestion administrative - gestionnaires des AESH
Le SNUDI FO a dénoncé un problème récurrent d’année en année et dressé le tableau de la gestion des AESH jusqu'à une date récente :
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Durée très longue de traitement des dossiers
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Problèmes non réglés pour certains AESH
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Envoi plusieurs fois des mêmes documents « qui se perdent » avec les changements de gestionnaires
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Gestionnaires très difficilement joignables, à n’importe quelle heure
Pour la gestion administrative : des personnels administratifs formés. Les AESH ont droit d’être traités avec respect !
Le DASEN a indiqué que le service de gestion des AESH comptait désormais 9 gestionnaires en tout et qu'il y avait eu une remise à plat afin d'apporter des solutions aux dysfonctionnements et problèmes évoqués.
Le SNUDI FO a répondu qu'il jugerait sur pièce et espérait que l'amélioration soit effective.