FO demande à être reçue par le nouveau ministre
Un nouveau gouvernement vient d'être installé. Un nouveau ministre de l’Education nationale Jean-Michel Blanquer, vient être désigné. La FNEC FP-FO a demandé ce jour à être reçue rapidement pour connaître ses intentions et porter les revendications.
Rythmes scolaires, réforme du collège, évaluation des personnels, inclusion systématique… sur chacune de ces réformes, le précédent ministère est passé en force, à chaque fois il a refusé d’écouter les revendications. Les personnels de toutes catégories sont fatigués, écœurés par l’accumulation de contre-réformes qui ont désorganisé l’école et considérablement dégradé leurs conditions de travail. Ils sont inquiets pour l’avenir, pour leur poste, leur rémunération, leurs garanties statutaires, leur indépendance.
Est-il possible de laisser perdurer la situation dans laquelle le précédent gouvernement a laissé l’école et ses personnels ?
Il faut une véritable négociation et des mesures d’urgences sur tous les dossiers brûlants : la réforme du collège, les rythmes scolaires, l’évaluation des personnels, le manque de postes dans les écoles, les services et les établissements, la titularisation des fonctionnaires stagiaires, l’inclusion systématique, l’avenir de la formation professionnelle.
Emmanuel Macron a fait plusieurs annonces, notamment en ce qui concerne les rythmes scolaires et le collège. Il envisage des modifications à ces réformes.
La FNEC FP-FO est disponible pour toute discussion approfondie, sans a priori sur la base des mandats qui lui ont été confiés.
Comme l’indique le communiqué du bureau confédéral de la cgt-FO à la suite du 2nd tour des élections présidentielles : « il faut respecter la liberté de négociation et la concertation sociale, ne pas confondre vitesse et précipitation, cela touche au fond et à la forme. »
A propos de l’annonce concernant les rythmes scolaires :
Depuis plus de 4 ans le SNUDI-FO n’a eu de cesse de dénoncer les méfaits des décrets Peillon/Hamon sur les rythmes scolaires qui ont dégradé les conditions de travail des PE, accru leur tutelle vis à vis des mairies via le PEdT favorisant la multiplication des ingérences municipales en matière d’organisation et de pédagogie. De plus les APC ont aggravé la confusion scolaire/péri scolaire et participé de la destruction des RASED. Les effets négatifs de cette réforme ne sont plus à prouver.
Reconnaissant de fait que le dossier des rythmes scolaires n’est pas clos, le président de la République annonce un décret, dès cet été. Le SNUDI FO rappelle que, dans la fonction publique, toute annonce, fut elle du président de la république, ne peut s'émanciper des textes réglementaires. Dans ces conditions et quelles que soient les intentions du ministre, le SNUDI FO fera valoir ses revendications.
Le SNUDI-FO indiquera au ministre sa revendication d’abrogation des décrets Peillon/Hamon sur les rythmes scolaires, pour laisser place au rétablissement d’une organisation de la semaine scolaire commune à toutes les écoles du territoire national et au maintien d’un calendrier scolaire national de 36 semaines de classe. Il réaffirmera également son opposition à la matinée de classe le mercredi.
A propos du dédoublement des CP en REP+ avec les 5160 PE affectés sur des postes de PDMQDC :
Le SNUDI FO rappelle que les PE sont des fonctionnaires d’Etat dont les Obligations Réglementaires de Service, les règles d’affectations, l’avancement … sont régis par décrets qui définissent leur statut particulier. Il rappelle également que toute opération de carte scolaire nécessite la consultation préalable des CTSD et du CDEN.
Le dédoublement souhaitable des CP tant en REP+ que dans l’ensemble des classes de CP et de milliers d’autres nécessite la création immédiate des postes nécessaires pour y parvenir. A cet effet le SNUDI-FO revendique l’ouverture d’un concours exceptionnel comme cela a pu être fait dans l’académie de Créteil pour la Seine St Denis.
Le SNUDI-FO revendique la création de tous les postes nécessaires pour ouvrir les classes, rétablir les RASED, reconstituer les postes de remplaçants… Il demande qu’il soit mis fin au recours aux contractuels et qu’un plan de titularisation des 2500 enseignants contractuels recrutés dans le 1er degré soit mis en place.